Ma vie pour une cup !

Ah que coucou, toi ! Ça fait un petit moment que j’ai envie d’aborder le sujet avec toi mais j’ai beaucoup procrastiné et finalement, je ne t’en ai JAMAIS parlé, alors que ce truc a tout simplement changé MA VIE ! Let me donc introduce to you : la cup !

Alors oui, je sais, tu as déjà entendu moult choses au sujet de cette fameuse cup, aka coupe menstruelle. Mais je me suis dit qu’un témoignage de plus ne te ferait pas de mal, surtout si tu hésites encore à franchir le pas.

Voici donc mon ressenti par rapport à cette protection intime méconnue pendant de trop nombreuses années : CE TRUC A CHANGÉ LA VIE DE MON SLIP, PUTAIN !!! Et dire que, toute ma vie jusqu’à la naissance de ma fille, je pensais que les seules protections menstruelles se résumaient à la serviette et au tampon… Tu savais que le tout premier brevet de cup avait vu le jour en 1930 ? Genre y’a presque 90 ans ! Si, si. C’est pas ce qu’on pourrait appeler une nouveauté, et pourtant, beaucoup de femmes ne la découvrent que maintenant. Pourquoi ? Bah parce qu’elle rapporte beauuuucoup moins d’argent que ses copines jetables et bourrées de produits cracras !

Eh oui, une cup, si elle est bien entretenue, peut se garder entre 5 et 10 ans selon les marques, pour un budget pouvant aller de 15 à 30€. UN truc. Pendant PLUSIEURS années. J’ai même pas essayé de faire le calcul rapport aux prix des serviettes et à la quantité de déchets que mon cycle occasionnait jusqu’alors… mais je vais le faire pour toi : en prenant par exemple des serviettes de marque magasin, à 1,20€ le paquet de 12 en moyenne. Si on compte entre 3 et 5 jours de règles, à raison de 3 à 6 protections par jour, ça te fait environ 2 paquets par cycle, soit 2,40€ par mois. En sachant que tu as tes règles plus ou moins tous les mois pendant environ une quarantaine d’années, ça te fait (2,40€ x 12) x 40 = 1152 € de serviettes hygiéniques (ou tampons si tu utilises des tampons). Une cup, même en la changeant tous les 5 ans pendant 40 ans (soit 8 fois) et en la payant le prix fort, à savoir 30€, ne te coûterait que 30 x 8 = 240 €. BOOM BITCH ! GET OUT THE WAY !

Sans compter que la cup est en silicone médical ou équivalent, qu’elle ne contient pas de produits chimiques (contrairement aux autres protections…) et qu’elle engendre moins de déchets lors de sa fabrication ET de sa destruction. Bonne pour ta santé, pour la planète et pour ton portefeuille, la coupe menstruelle a donc tout bon ! Toutefois, il faut être vraiment très très à l’aise avec ton corps pour utiliser une cup : il ne faut pas avoir peur d’y mettre les doigts, il faut pouvoir supporter la vue du sang et des glaires vaginales, enfin bref, tout plein de trucs glamour à souhaits ! Si tout ça ne t’enchante pas des masses mais que tu souhaites malgré tout préserver ta santé ainsi que celle de la planète, il existe aussi d’autres solutions tout aussi cools (serviettes hygiéniques lavables, flux instinctif, éponges naturelles…) faisant la joie et le confort de nombreuses utilisatrices 🙂

Si tu penses toujours que la cup est pour toi, il faut maintenant trouver la bonne. Et même quand tu tombes sur le Saint Graal (non pas pour recueillir le sang du Christ mais bien celui de ta founette), il arrive que tu doives en changer parce que ton corps, bah il change aussi ! (accouchement par voie basse, vieillissement des tissus, la vie quoi). Pour plus de facilité, tu peux (et tu dois) te référer au guide des tailles : sous forme de petit questionnaire, il sera ton meilleur allié dans le choix de ta cup !

Pour ma part, j’ai d’abord essayé la Meluna, trouvée sur La Ferme des Peupliers pour moins de 15€ : je l’ai gardée environ 2 ans. J’ai dû agrandir les trous car ils se bouchaient trop facilement et occasionnaient des fuites (j’ai simplement utilisé une paire de petits ciseaux très fins et j’ai découpé des ronds de 4mm environ). Elle m’allait très bien mais je n’ai pas pu la garder plus longtemps parce que j’ai fait une bêtise… Pour l’insérer plus facilement, j’utilisais de l’huile d’amande douce, et il se trouve que l’huile végétale altère les propriétés du TPE (une matière proche du silicone, utilisée dans les matériaux médicaux) et rend la coupe poreuse. #fuitesenfolie

Aujourd’hui je suis donc passée à la Mooncup, trouvée en parapharmacie pour une trentaine d’euros. Un peu plus large que la Meluna (alors que j’ai pris la même taille) elle me convient mieux : je n’ai pas eu besoin d’agrandir les trous (bien qu’ils soient petits petits ils supportent bien mes caillots)(instant glamour, bonjour), et je n’utilise plus d’amande douce mais tout simplement de l’eau pour éviter que mes doigts ne soient trop rêches. Et quand j’ai besoin de plus de confort, un chouille de gel d’aloe vera suffit pour lubrifier le tout.

On en vient ensuite au moment le plus délicat, à savoir celui de l’insertion : il faut que tu sois détendue au début (tu verras, tu prendras vite l’habitude et le geste deviendra anodin) et que tu trouves la position qui te convient le mieux (accroupie, debout les jambes écartées, allongée, un pied sur la baignoire un autre par terre, etc). Ensuite, tu dois plier ta cup et venir l’insérer dans ton vagin de manière à ce qu’elle se trouve sous le col de l’utérus pour que le sang ne coule pas à côté (tu le reconnaîtras facilement au toucher, on dirait un petit donut). Une fois à l’intérieur, tu relâches et la cup s’ouvre d’un coup, de manière à bien adhérer aux parois et à créer le fameux effet ventouse. Si jamais tu la sens s’ouvrir ou qu’elle te fait mal au moment de l’insertion et/ou après, c’est qu’elle est peut-être trop grande pour toi, ou en tout cas, inadaptée. Personnellement, je ne sens absolument rien et je dois vérifier qu’elle est bien ouverte en faisant le tour avec mon doigt.

J’ai dû mettre 3 ou 4 cycles à vraiment bien me sentir à l’aise avec l’objet. Je portais donc un protège slop pour éviter les fuites gênantes. Maintenant, je fais une confiance aveugle à ma cup et je me sens libérée de la foufoune ! J’en arrive même à l’oublier totalement tellement elle m’apporte un confort de ouf… Avec elle, je ne subi plus mes règles, je les vis beaucoup plus sereinement et agréablement (sauf quand j’ai des crampes mais bon, personne n’y échappe).

Côté utilisation, il suffit de la pincer à la base pour annuler l’effet ventouse et la retirer en toute sécurité, puis de la rincer à l’eau froide lors de chaque « change » (j’insiste bien sur le froide car – attention, âmes sensibles, s’abstenir – l’eau chaude va faire cuire le sang et va faire virer ta cup du blanc au jaune), et de la ré-insérer une fois qu’elle est bien nettoyée. Inutile de préciser que tu dois avoir les mains bien propres lors de la manipulation ! Tu peux la garder en place jusqu’à 8h, donc si ton flux n’est pas très important, tu ne te changes que 3 fois par 24h… Ne t’inquiètes pas, ça ne pue pas ! Grâce à l’effet ventouse, le sang n’entre pas en contact avec l’air et donc, reste stérile : pas de prolifération bactérienne, pas de mauvaises odeurs et plus JAMAIS de mycoses et autres désagréments ! Enfin, en début et en fin de cycle, 5 min dans l’eau bouillante permettent d’éviter tout risque bactérien.

Voilà, j’espère que cet article t’aura appris des choses ou éclairée dans ton choix de protection intime. Si jamais tu as des questions, n’hésites pas à me les poser en commentaire ou en privé 😉

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